Des conditions de travail à l’Université Paris-Saclay aux élections présidentielles
Des personnels en souffrance
La lettre ouverte des personnels à la Présidence de l’Université au sujet de la dégradation sans précédent des conditions de travail, témoigne du mal-être des personnels de la base jusqu’aux équipes de direction. Cette dégradation organisée dans notre université est largement antérieure à la pandémie, qui n’a fait que mettre en évidence le désastreux état de nos services publics, à l’image de l’hôpital ou de l’école.
La marche forcée, depuis plus de dix ans, vers la prétendue « excellence » a conduit à l’épuisement
général. Elle a fait les preuves de sa nocivité. L’interpellation des instances locales accuse de fait la politique gouvernementale en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Les directions des universités sont priées, et la plupart le font de bon gré, de devenir de simples maillons d’une chaîne de décisions prises dans les ministères ou par la majorité des députés aux ordres des gouvernements.
Des dogmes qui font la preuve de leur dangerosité
La course dite à l’« excellence » apparaît clairement comme le leurre idéologique permettant de détruire nos statuts et d’imposer la précarité et la concurrence comme modèle. En témoigne la mise en place imposée des chaires professeur junior. Pendant que l’on crée des monstres bureaucratiques avec les regroupements, pour monter dans le classement de Shanghai, balayant toute idée de participation des personnels et de coconstruction, on rend le travail de moins en moins humain, un travail qui perd désormais beaucoup de son sens.
L’application de ces dogmes néo-libéraux est désastreuse pour les étudiants, la boussole étant désormais la sélection arbitraire à tous les étages, la réduction des missions de l’université aux besoins à court terme du marché du travail, un encadrement des étudiants de plus en plus défaillant. Cette conception utilitariste, étriquée, de l’éducation et de la recherche est guidée par l’obsession des économies à tout prix, et non par les besoins humains à court et long terme d’une société moderne.
Changer radicalement dans la recherche et le supérieur publics
C’est pourquoi, outre l’abrogation de la LRU et des dispositifs afférents, les communistes et leur candidat à la présidentielle Fabien ROUSSEL proposent de répondre à l’urgence en portant le budget de l’enseignement supérieur de 14 milliards d’euros à 20 milliards d’euros. Il faut recruter dès maintenant 10 000 enseignants – chercheurs et enseignants pour répondre à la demande de formation de la jeunesse, et endiguer la précarité devenue intolérable des jeunes enseignants chercheurs. Il faut aussi recruter des milliers de personnels d’appui et de soutien à la recherche et à l’enseignement.
Nous proposons de libérer la recherche publique non seulement des contraintes utilitaristes de court terme qui lui sont imposées mais aussi de la chape des procédures bureaucratiques contre productives visant au strict encadrement des activités d’enseignement et de recherche. Les laboratoires doivent bénéficier de financements pérennes, avec une évaluation qui doit être effectuée par les pairs.
Les salariés doivent reprendre la main sur l’université et les structures de recherche, en revenant au statut de l’université prévu par le Code de l’Éducation où les représentants dans les conseils des personnels et des usagers sont majoritaires.
Investir les élections présidentielles
Les élections sont l’occasion de faire entendre sa voix pour le changement radical dessiné ci-dessus.
- Personnel et étudiants, investissons les.
- Exigeons la refondation et le développement de tous les services publics dont le nôtre.
- Soutenons la candidature de Fabien Roussel.
Demandez le programme complet -2€ – de Fabien Roussel en écrivant à : contact@upsaclaypcf.fr
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