SIOM, Marché et Service Public
La plupart des communes de notre secteur ont réuni leurs forces pour créer un Syndicat Intercommunal des Ordures Ménagères (SIOM) qui assure leur gestion.
Sage décision car un tel sujet nécessite mutualisation des moyens.
Toutefois, la collecte est assurée par un prestataire privé après appel d’offres. Et le dernier choisi, la SEPUR, l’a été sur la base du moins disant. Cette société est connue pour ses pratiques antisyndicales et la surexploitation de ses salariés. Elle vient d’être épinglée dans plusieurs articles de presse pour l’utilisation de travailleurs sans papiers qui, de plus, sont, pour certains, rackettés par leurs chefs d’équipe. Une enquête est en cours.
Depuis que la SEPUR a emporté le marché, beaucoup des anciens éboueurs sont partis suite aux nouvelles conditions de travail et de salaires. Des intérimaires, moins à l’aise pour revendiquer, les ont remplacés.
Moralité de l’affaire : Il est temps que les élus des collectivités étudient avec sérieux les avantages d’une régie publique assurant service de qualité, salariant des travailleurs permanents dont la dureté du travail et la qualification soient reconnues.
Il est temps aussi, comme le propose Fabien Roussel dans le « programme des jours heureux » (proposition 89) que tous les travailleurs sans papiers en activité soient régularisés . L’égalité de statut est la meilleure arme contre la mise en concurrence des salariés .