Un article à lire dans “Pour la Science” : Aux sources mathématiques des inégalités (Janvier 2020)
Un article sur la croissance des inégalités dans “Pour la Science”. Une modélisation mathématique (faite dans une Université américaine) à l’opposé de la théorie du ruissellement. Sans entrer dans la technique elle confirme, ce que l’on sait et constate : le libéralisme déchainé accroît les inégalités et ne favorise pas la promotion sociale. Voici des extraits (sur fond de couleur) :
Si des inégalités sont présentes dès le départ, la richesse de l’agent le plus pauvre diminuera probablement le plus rapidement.
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“Ces modèles démontrent que loin de “ruisseler” vers les pauvres, la tendance naturelle de la richesse est de s’écouler vers le haut”, de sorte que la répartition “naturelle” de la richesse dans une économie de marché correspond à une oligarchie totale. Seule la redistribution fixe des limites à l’inégalité.”
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Les modèles mathématiques attirent également l’attention sur l’influence énorme qu’ont la rupture de symétrie, le hasard et le avantages préalables (dus par exemple aux héritages) sur la distribution des richesses.
La position d’un individu sur le spectre de la richesse est corrélée dans une certaine mesure à ces attributs,…, Le hasard joue un rôle beaucoup plus important que celui qu’on lui attribue d’habitude; aussi la glorification dont bénéficient les riches dans les sociétés modernes , et inversement , la stigmatisation des pauvres sont totalement injustifiées.
L’idéologie libérale affirme que ceux qui travaillent dur réussiront et feront fortune… C’est évidemment une imposture, les (rares) réussites, les (rares) promotions sociales dans le système libéral relèvent beaucoup plus du hasard que d’un travail acharné.
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Qui plus est , seul un mécanisme de redistribution soigneusement conçu est en mesure de compenser, dans une économie de marché la tendance naturelle des richesses à passer des pauvres aux riches…
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