A propos du vote dit “utile” : les interviews de Sophie Camard dans L’Humanité et Regards et un autre article dans Regards

Le vote “utile” ou “efficace” l’est il vraiment? Y a t’il un sens à cet argument alors que tous les sondages montrent que la gauche n’a aucune chance au second tour. N’est il pas plus urgent de reconstruire des forces écologistes et de gauche dont aucune ne prétendent à l’hégémonie. N’est il pas plus urgent de préparer les troisième et quatrième tour : les législatives? Eléments pour un débat.

Sur Regards

http://www.regards.fr/la-midinale/article/sophie-camard-l-interet-general-des-marseillais-nous-oblige-a-surmonter-nos

En juin prochain, ça fera deux ans que la nouvelle équipe municipale de gauche s’est installée à Marseille. Qu’est-ce qui a changé ? Sophie Camard, maire du 1er secteur de Marseille, est l’invitée de #LaMidinale.

“En juin prochain, ça fera deux ans que la nouvelle équipe municipale de gauche s’est installée à « Il faut permettre des expressions pluralistes de la gauche pour pouvoir avancer après. “
” Le discours du parti unique rouleau compresseur, ça ne permet pas d’avancer. “

Une analyse du vote “utile” sur Regards :

http://www.regards.fr/actu/article/melenchon-au-second-tour-une-idee-qui-met-mal-a-l-aise-la-droite-et-la-gauche

Présidentielle. Sophie Camard : « La gauche ne peut exister sans parler au monde du travail »

Entretien avec Sophie Camard, maire (Printemps marseillais) du 1er secteur de la cité phocéenne, qui a annoncé dimanche son soutien au candidat communiste Fabien Roussel.Publié leLundi 7 Février 2022 Naïm Sakhi

Figure du Printemps marseillais et suppléante de Jean-Luc Mélenchon (FI) à l’Assemblée nationale, Sophie Camard va parrainer le candidat du PCF à la présidentielle. Malgré des divergences de vues, notamment sur le nucléaire, les propositions sociales de Fabien Roussel ont convaincu l’édile de rejoindre la campagne des jours heureux.

Quel était le sens de votre présence, dimanche, au meeting de Fabien Roussel à Marseille ?

SOPHIE CAMARDMaire du 1er secteur de Marseille

http://yvette-pcf.fr/wp-admin/post.php?post=4854&action=edit

J’y ai participé, avant tout, pour soutenir des partenaires fidèles. Tout le monde s’étonne mais c’est pourtant une habitude quotidienne pour moi de travailler avec les communistes. D’ailleurs, j’ai une longue histoire avec le PCF. Nous avons fait front commun lors de la dernière campagne de Jean-Luc Mélenchon, mais aussi aux régionales de 2015, où je partageais la tête de la liste EELV-Front de gauche avec Jean-Marc Coppola (PCF). À Marseille, ce sont des acteurs incontournables et ils font partie de l’histoire de la cité. Voir Fabien Roussel redonner de la fierté à cette famille politique est quelque chose d’émouvant, et j’ai tenu à le dire.

Quelle place allez-vous prendre dans cette campagne des jours heureux ?

Je vais la soutenir en parrainant la candidature de Fabien Roussel, tout en restant avant tout maire de mon secteur. Je fais partie de ces électeurs de gauche un peu orphelins de l’unité, et j’espère que cela va finir par se décanter. D’ailleurs, depuis le retrait d’Arnaud Montebourg, mon parti, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), regarde avec sympathie cette candidature communiste. Comme moi, d’autres soutiens d’élus locaux pourraient se faire connaître.

J’ATTENDAIS DEPUIS LONGTEMPS QUE LES QUESTIONS DE POUVOIR D’ACHAT, DE DROIT DU TRAVAIL REVIENNENT AU PREMIER PLAN.

Fabien Roussel met en avant des propositions, notamment sur l’énergie, qui clivent à gauche. Vous venez de l’écologie politique, qu’est-ce qui vous a convaincue ?

Il persiste des différences entre les mesures défendues par Fabien Roussel et mes positions, notamment sur le nucléaire. Mais dans la campagne des jours heureux, je note aussi des avancées sur l’écologie, même si ce n’est pas encore suffisant. Surtout, j’ai été pendant vingt ans experte auprès des syndicats dans des comités d’entreprise, et cette expérience me fait dire que la gauche ne peut exister sans parler au monde du travail. J’attendais depuis longtemps que les questions de pouvoir d’achat, de droit du travail reviennent au premier plan. Ce sont là les fondamentaux de la gauche, loin des débats autour de l’identité. À mon sens, il faut porter avec fierté les valeurs de la gauche et persister à rester aux côtés du monde du travail. Et hormis Fabien Roussel, personne ne l’a fait jusqu’à présent.

Vous êtes également, depuis 2017, la suppléante de Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale, envisagez-vous de vous présenter aux législatives sur cette circonscription ?

Il n’y a plus de cumul des mandats ! Les nouveaux élus marseillais ont l’obligation de tenir leurs engagements et nous avons beaucoup de travail pour rebâtir cette ville. Nous ne sommes pas dans un mandat ordinaire, nous sommes engagés dans un projet et dans un contexte de crise. Mais, j’espère que, dans la circonscription de Jean-Luc Mélenchon, la gauche ne partira pas dispersée.

mars 19, 2022